Sylvie Allouche rencontre les collégiens du Genevois

Sylvie Allouche était présente, pour son roman "Stabat Murder" à Saint-Julien en Genevois le mardi 2 avril.

Voici ici le compte-rendu proposé par le collège Rousseau.

Voici celui du Collège Rimbaud :

Les 3è3 et 3è4 rencontrent l’écrivain Sylvie Allouche

Sylvie Allouche, auteure de Stabat Murder (Syros), était attendue avec impatience par les élèves de 3è3 et 3è4 ce mardi 2 avril. Il faut dire que ce roman policier aux suspense haletant et retournement de situation inattendu a été plébiscité par les élèves. Cette rencontre a créé une émulation entre les deux classes qui se sont lancées avec réussite dans la création d’une bande annonce.

L’auteur a été époustouflée par la qualité du travail mené par les élèves en totale autonomie. Et leur a confirmé son admiration en précisant qu’"être réalisateur, ce n’est pas prendre une caméra mais avoir un point de vue", ce qu’ils ont magistralement réussi.

Tout naturellement la conversation a dévié sur le cinéma avant de revenir à la musique qui est au centre de Stabat Murder et à la littérature. Tous les arts procurent des émotions et Sylvie Allouche incite les collégiens à "se laisser happer par ses émotions, à les suivre au lieu d’écouter les freins mis par le cerveau".

Alors de l’émotion à l’inspiration, il n’y a qu’un pas. Ses idées, elles les puisent en elle, au sein de sa famille, en regardant le monde qui l’entoure. Et puis ensuite, c’est du travail, beaucoup de travail. Plus on écrit, plus on travaille son imagination. Donc il faut s’astreindre à écrire régulièrement. C’est comme pour la pratique artistique. Un livre, dit-elle, "c’est 10% d’imagination et 90% de travail". Et quand on sait que Sylvie Allouche écrit des romans policiers, genre qui donne le plus de travail, on imagine son investissement. Il lui faut en effet dès le départ, connaître le début et la fin. Puis truffer le récit de thèmes, d’indices, de faux indices pour perdre le lecteur (mais pas trop tout de même). C’est un dosage savant et fin. Finalement l’auteure a tous les pouvoirs sur son récit, sur ses personnages qu’elle peut faire naître, vivre et mourir. Les élèves ont voulu savoir pourquoi Mia était homosexuelle. Tout simplement parce que l’homosexualité fait partie de la vie. Et un bon roman doit s’ancrer dans la justesse d’une réalité. Ce qui n’empêche pas une part de mystère : le lecteur observateur n’a pas manqué de remarquer qu’il y a peu de description physique des personnages. Et pourtant, il a l’impression de les connaître, de pouvoir les croiser dans la rue. C’est parce qu’à partir de la description psychologique, il peut les imaginer comme il veut.

C’est peut-être cela qui fait que ses livres sortent du lot et sont lus. C’est bien simple, au CDI, la liste d’attente s’allonge pour chacun des autres titres, en particulier le dernier, Snap Killer.

Les élèves de Rimbaud ont confirmé son succès puisqu’au collège, c’est Stabat Murder qui est arrivé en tête lors des votes. Rendez-vous dans quelques semaines pour connaître la véritable identité du lauréat.

Publié le 19/04/2020
Modifié le 19/04/2020