Nous avons rencontré Jean-Paul Nozière au collège St François à Seynod le 10 avril 2015

Après une présentation rapide, Jean-Paul Nozière a répondu avec enthousiasme aux élèves de notre club de lecture constitué d’une trentaine d’élèves de 4ème et de 3ème.

Jean-Paul Nozière a écrit de nombreux romans policiers et de nombreuses nouvelles souvent pour des associations ou des œuvres caritatives. Il insiste pour que les élèves se présentent et donnent leur prénom avant d’être interrogé et fait parfois le lien avec des personnages de ses romans. Jean-Paul Nozière nous explique comment il trouve l’inspiration. Parfois c’est un article de presse qui est à l’origine d’un roman, une émission radio, d’autres fois c’est à partir d’une image….. Mais surtout il explique que la réalité comme celle des enfants soldats, thème qu’il évoque dans son livre, il préfère la tenir à distance car elle est trop difficile. Il trouve insupportable d’être confronté à la réalité, il s’en protège. Jean-Paul Nozière découpe des articles quand ceux-ci le touchent, il les met de côté. Quelques uns d’entre eux seulement lui serviront. Au départ il écrit ses histoires sur un cahier, il écrit au « feeling », la reformulation sera la 2ème étape et à ce moment seulement, il va saisir le texte sur un ordinateur ». Il précise, « le brouillon est une corvée, car j’ai peur de ne pas trouver la fin mais la reformulation est un plaisir » Pour Jean-Paul Nozière, ce n’est pas envisageable d’écrire plusieurs livres à la fois, il vit avec ses personnages jusqu’à la fin de l’histoire. Même s’il écrit seulement deux heures par jour, tout au long de l’écriture d’un roman, il a toujours une petite fiche pour noter les idées qui vont se présenter dans la journée et pourront être reprises ensuite. Il lui est impossible d’écrire avec quelqu’un d’autre comme il lui est impossible d’être lu ou de parler de son livre tout pendant qu’il n’est pas achevé, y compris l’éditeur. Il ne travaille qu’avec des éditeurs qui lui laisse sa liberté. Il refuse d’être un auteur qui travaille sur commande. Il travaille avec trois maisons d’éditions différentes et préfère ceux qui fonctionnent au coup de cœur plutôt qu’aux considérations mercantiles. Jean-Paul Nozière ne relit jamais un livre qu’il a publié.