Mardi 14 mai, les classes de 4ème 2 et 4ème1 rencontrent Pascale Maret au Collège du Parmelan, de Groisy. Elle échange avec les élèves autour de son roman Vert jade, rouge sang, sélectionné par le comité de lecture du Prix Littéraire des Collégiens de Haute-Savoie.
Ce texte les a emmenés en Birmanie où elle a vécu pendant quatre années (1993-1997). Elle leur parle du pays, du choix des prénoms des personnages. Ces prénoms font référence à des personnes qu’elle a connues. Ko Myo est un bébé orphelin qui a été adopté par un couple d’amis de Pascale Maret. Ce bébé a été retiré du ventre de sa maman qui allait accoucher quand elle a été victime, avec son compagnon, d’une explosion. Naing Lin veut dire l’enfant qui a de la chance. Pascale Maret a la gentillesse d’apporter un longyi, le vêtement traditionnel porté par les hommes et les femmes birmans. Elle le revêtira et laissera quelques anecdotes dans le coin des oreilles des élèves. Elle avoue ne pas avoir été sur les traces de nos personnages mais elle est retournée en Birmanie, à la gare pour revoir le pays et aussi mieux s’imprégner de ce lieu que va fréquenter Ko Myo. L’accès aux mines de Hpakant est en effet interdit à tous mais elles existent réellement.
L’histoire est née de la rencontre de deux éléments : son désir de retourner en Birmanie et la lecture d’un documentaire sur les mines de jade birmane. Elle a été bouleversée par une photo d’un mineur en train d’extraire ce jade impérial. Elle écrit sur des cahiers avec une couverture rigide, et toujours avec le même stylo plume et un effaceur d’encre. Ses manuscrits sont relus par ses parents qui sont d’anciens instituteurs puis une fois devenus tapuscrits, elle les fait relire à sa fille aînée, avant de les expédier à son éditeur.Elle parle aussi du choix du titre de son livre. Elle aime ce titre mais le premier titre qui lui était venu à l’esprit était La semence du dragon. Ce titre lui fut refusé arguant qu’il faisait trop référence à l’héroic-fantasy, genre qui n’est pas celui du roman.
Elle aime participer au prix Littéraire des Collégiens de Haute-Savoie parce qu’elle aime parler de ses livres et surtout parce qu’elle apprécie de rompre la solitude de l’écriture par des rencontres avec les adolescents, c’est une tranche d’âge qu’elle aime particulièrement.