Charlotte Erlih, une auteure engagée

Charlotte Erlih a rencontré les élèves du collège de Meythet. Son souhait : avoir avec eux une conversation en toute simplicité. Voici un petit condensé de cet échange...

D’où vous est venu l’idée de ce roman et ce thème des bacha posh ? 
Charlotte Erlih leur retourne une question : « connaissiez vous les Bacha posh ? Et bien moi non plus ! » Elle explique qu’elle a appris l’existence de ce phénomène en lisant un article et qu’elle a été intriguée, intéressée. Elle savait qu’elle ne serait pas la seule à l’être !

Voulez vous faire passer un message à travers ce roman ? 
Elle explique qu’elle ne le voulait pas forcément en écrivant, mais que les différences (d’éducation de traitement...) entre les filles et les garçons, même dans notre culture, sont encore présentes, dessinant ainsi des schémas préétablis, et parfois des injustices. Elle précise qu’il lui a longtemps semblé qu’il était plus facile d’être un garçon qu’une fille, que la société permettait plus de choses aux garçons. Elle illustre ses propos d’anecdotes (sur les couleurs avec les clichés : bleu pour les garçon, rose pour les filles ; et sur des expériences personnelles)

Etes-vous allée en Afghanistan ? 
Non, elle s’est documentée. D’ailleurs il lui semble plus facile d’écrire sur ce qui est loin d’elle, sur l’inconnu (bien que cela nécessite forcément des recherches au préalable)

Pratiquez-vous, vous même l’aviron ? 
Non, mais elle a assisté aux entraînements sur les bords de Marne. De jolis moments...

Y aura-t-il une suite au roman ? 
Elle s’interroge faussement naïvement sur les raisons de cette question qu’elle retrouve très régulièrement lors de ses rencontres avec ses lecteurs. Les élèves expliquent donc que cette fin les laisse sur leur faim... Charlotte Erlih leur demande alors ce qu’ils ont imaginé (où va Farrukh ?) et devant l’optimiste affiché des élèves (l’héroïne va rejoindre ses camarades pour s’expliquer et participer ensemble aux J. O.), elle explique qu’elle avait prévu une fin fermée, mais que finalement elle a préféré cette fin ouverte, qui laisse s’exprimer les lecteurs ; d’autant que son idée ne lui semblait plus crédible. Elle sous entend qu’il ne lui semble pas si évident que ses partenaires d’aviron l’acceptent telle qu’elle est !

De quoi parle votre nouveau roman ? 
Son nouveau roman dont la parution est imminente, parle des graffeurs dans le métro

Pourquoi ce thème si différent du premier ? 
Elle explique que le métro parisien, c’est son univers (elle est parisienne), mais que ces gens, elle ne les connaît pas, elle voit leurs œuvres chaque jour, sans connaître l’identité des auteurs. Le sujet l’intrigue (encore l’inconnu !)

Avez-vous rencontré des difficultés à être publiée ? 
Elle raconte le parcours de son manuscrit, qui était au départ un scénario. Mais c’est un éditeur qui en lisant le scénario a voulu un roman de littérature jeunesse, et le lui a donc commandé.

Aimeriez-vous que Bascha Posch soit adapté au cinéma ? 
Charlotte Erlih aimerait beaucoup que son livre devienne un film, mais un film d’animation. Elle s’appuie sur la B.D. Persepolis de Marjanne Satrapi pour expliquer sa vision.

Charlotte Erlih propose ensuite aux élèves de lire les poèmes qu’ils ont écrits sur Bacha Posh. Elle apprécie et propose même la lecture des autres poèmes sur les autres livres du prix et n’omet pas de les féliciter. La rencontre se termine autour d’une collation gourmande appréciée des adolescents et des grands.

Publié le 19/04/2020
Modifié le 19/04/2020